Un saint polonais de Paris

August Czartoryski (źródło: Wikimedia Commons) / wnętrze kaplicy Czartoryskich w kościele Saint-Louis-en-l’Île (fot. O. Donigiewicz)

Non sans raison, l’île Saint-Louis était nommée autrefois l’île polonaise sur Seine. Ici, à chaque pas, vous trouverez des traces des patriotes de l’époque romantique. Ici, les murs cachent des histoires plus ou moins connues. Tant d’illustres personnages… Tout le monde connaît le nom d’Adam Czartoryski, une grande figure protectrice et influente des émigrés polonais. Le destin de son fils, August (1858-1893), reste toutefois éclipsé par celui du père. Cet homme, mort à 35 ans, a été béatifié en 2004 par Jean-Paul II !

Des échafaudages obstruent actuellement la façade de l’église Saint-Louis située à deux pas du fameux Hôtel Lambert où August est né. A gauche dans l’entrée, on trouve la chapelle des familles Czartoryski et Sapieha avec quelques épitaphes et une icône de la Vierge de Częstochowa. Il faut se pencher et forcer sa vue pour lire les noms dans la pénombre. Imaginons le baptême du garçon dans ce lieu entouré de proches et d’amis. A la première place, le père au visage sévère et autoritaire, homme qui va toujours droit vers ses buts sans hésiter. Cet ancien ministre du tzar Alexandre Ier, condamné à mort après la défaite de l’insurrection de novembre, se refugie à Paris et fait de sa maison accueillante un havre de tout patriote polonais, sans distinction de rangs. Sa femme, Anna, elle aussi, se voue à la cause politique et charitable, fonde un institut pour jeunes filles. Les parents du jeune August sont fort occupés par des rencontres mondaines et des voyages.

L’Hôtel Lambert retentit de musiques, dans sa cour s’arrêtent de nombreux équipages : on y donne des bals, on y célèbre les anniversaires de dates importantes dans l’histoire des Polonais. Rien d’étonnant que le garçon un peu rêveur à la santé fragile soit perdu dans ce monde. On l’envoie se distraire à l’étranger mais ses pensées ne vont pas aux distractions. Il préfère la lecture de la vie de saint Louis de Gonzague aux affaires commerciales et diplomatiques que son père lui confie à Rome ou en Pologne. Il a la chance d’avoir comme précepteur Joseph Kalinowski, canonisé par Jean-Paul II en 1991, patron des prisonniers de Sibérie, un grand patriote. Une autre personnalité l’influence dans son futur choix décisif : Dom Bosco, envoyé par le Vatican en Europe à la recherche de finances destinées à la construction d’une basilique dédiée au Sacré-Cœur à Rome. De passage à Paris, il frappe à la porte de l’Hôtel Lambert, sachant la générosité de son propriétaire richissime. August impressionné par lui décide voir le Pape Léon XIII qui l’encourage dans son cheminement spirituel. Son père voit très mal les engagements de son fils ; un conflit entre eux devient ouvert. August prononce la profession religieuse à l’âge de 30 ans et fait des études de théologie. Sa santé se dégrade. Un an avant sa mort, il est ordonné prêtre à San Remo. Depuis la fenêtre de sa chambre, il voit la Riviera, mais la mer ne le réjouit plus. Quelques frères polonais de sa congrégation le consolent. A l’anniversaire de son ordination, il dit : Quelles belles Pâques ! Le lendemain, il meurt. Les salésiens polonais partiront bientôt fonder à … Auschwitz leur première communauté en terre natale.

Jedna odpowiedź do “Un saint polonais de Paris”

1. NN pisze:

   25.12.2021 o 14:42

   https://pl.m.wikipedia.org/wiki/August_Franciszek_Czartoryski

   Podpis po polsku pod zdjeciem jest bledny. August Czartoryski nie jest swietym, a blogoslawionym. Tytul artykulu tez jest niedokladny.