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Promenade printanière sur le sentier des héros romantiques

Maia / 26.03.2019
Musée de la Vie romantique / YouTube ToutParisEnVideo
Musée de la Vie romantique / YouTube ToutParisEnVideo

Voulez-vous surprendre par une idée originale de rendez-vous, un de ces jours ensoleillés à Paris ? Choisissez le Musée de la Vie romantique ! Dans le 9e arrondissement, 16 rue Chaptal, dans le quartier nommé autrefois la Nouvelle Athènes, c’est une charmante maison d’allure campagnarde, entourée de verdure. Arrêtez-vous dans son petit jardin sous les parasols pour prendre un café.


Cet endroit particulièrement calme vous transportera dans une autre époque. Il suffit de traverser une petite cour pavée et de gravir quelques marches pour pénétrer à l’intérieur. Cette demeure d’apparence modeste, composée de quelques pièces sur deux étages, était au XIXe siècle un centre artistique et intellectuel important autour de la famille du peintre Ary Scheffer (1795-1858).

Ici venaient des célébrités telles que Delacroix, Chopin, George Sand, Rossini, Liszt, Tourgueniev, Pauline Viardot, une cantatrice qui tenait, quelques rues plus loin, un salon fréquenté entre autres par Dickens. Le goût de l’hôte pour la peinture, la musique et la littérature est visible partout. Dans le salon au rez-de-chaussée trône un piano à queue sur lequel jouait Chopin, lui qui abhorrait les concerts publics dans de grandes salles.

Musée de la Vie romantique / Wikimedia Commons

Cette maison devenue musée expose une multitude de tableaux de Scheffer dans le style romantique (portraits, scènes mythologiques et religieux), un ameublement rudimentaire et des objets (médailles, statuettes de bronze, vases, bijoux, manuscrits), elle donne surtout à imaginer la présence des personnes qui la fréquentaient, les conversations sur les arts et la politique, sans oublier les derniers scandales, mésalliances et divorces. Un des salons est consacré à George Sand qui divertissait son entourage par sa vie haute en couleurs, sa liaison avec Musset, et par ses passions, comme l’aquarelle dont plusieurs sont exposées.

Ary Scheffer, portret Franciszki Joinville, 1844 / Wikimedia Commons

Un autre salon évoque Ernest Renan, écrivain et philologue illustre qui a bouleversé le milieu intellectuel par ses théories religieuses, membre de la famille, qui a épousé la fille du peintre, Cornélia. On se perd d’ailleurs dans la généalogie familiale compliquée (on note trois Ary dans la famille), ce qui donne l’impression d’une maison très vivante. En parcourant les pièces, on entend une musique de piano diffusée par une discrète bande sonore. Escaliers et couloirs étroits, vitraux, pièces inondées de soleil ou illuminées par des bougies, tout témoigne de la présence d’une multitude de personnes.

Ary Scheffer, Pauline Viardot, 1840 / Wikimedia Commons

Les portraits faits par Scheffer augmentent cette sensation d’une ambiance animée. Certaines caricatures nous rappellent que c’était une petite société non seulement passionnée pour la musique et la littérature mais aussi qui vivait de potins. Savez-vous que Pauline Viardot vit avec son amant, Tourgueniev, sous le même toit que son mari ? Imaginons la scène : cette voisine de Scheffer, qui habitait non loin de là, rue de Douai, ayant à peine franchi le seuil de la maison, rue Chaptal, et George Sand en train d’achever un commentaire mordant en adressant un sourire poli à la cantatrice qui vient d’arriver.

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