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Ici, comme en Pologne… – Société Historique et Littéraire Polonaise

Maia / 07.05.2019
© Biblioteka Polska w Paryżu
© Biblioteka Polska w Paryżu

Voulez-vous retrouver l’atmosphère de votre maison familiale, chaleureuse ? Venez visiter la Société Historique et Littéraire Polonaise, 6 Quai d’Orléans. Ce haut lieu patriotique du temps de la Grande Emigration jusqu’à nos jours, conserve quelque chose d’unique qui touche le cœur de chaque Polonais.


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L’accueil est simple, souriant. D’emblée, vous êtes le bienvenu, vous racontez aisément vos motifs de découvrir l’endroit. Un large escalier conduit au premier étage où se trouvent les salles consacrées à Chopin, Mickiewicz, à la Société Polonaise.

C’est un ancien salon où se rencontraient les patriotes en exils. Dans les vitrines, des documents importants qui témoignent de l’identité nationale, toujours vivante, malgré les répressions après l’insurrection de 1830. L’aigle couronnée règne sur la tapisserie murale ; la fierté nationale se laisse sentir à chaque pas. L’acte de détrônement du tzar, Nicolas Ier, jauni et abîmé par endroits, affiche la volonté de l’autonomie et de la liberté qui a persisté durant des siècles. Dans le salon de Chopin, reconstruit d’après la chambre de la Place Vendôme où le compositeur est mort, trône un piano à queue Pleyel et un fauteuil avec des gants blancs sur les accoudoirs. On a l’impression que Chopin vient de partir pour faire une promenade au bord de la Seine après avoir joué devant ses amis dont les portraits figurent sur le mur : Liszt, Delacroix, George Sand… Le moulage de sa main et son masque mortuaire rappellent que c’était un homme frêle, de santé délicate.

Salon Chopina © Biblioteka Polska w Paryżu

Tout à côté, vous trouverez le musée de Mickiewicz, installé dans une salle pas très grande, remplie de quelques rares manuscrits et d’objets personnels du poète. Sur des planches sont réparties les époques de sa vie. Vous y pouvez lire sa nostalgie du pays, ses succès auprès du public au Collège de France mais aussi ses soucis tout à fait ordinaires. Si vous regardez bien, vous y trouverez un bout de papier de quelques centimètres avec des phrases gribouillées en hâte : Mickiewicz confiait ainsi ses enfants à la famille de sa femme décédée, avant son départ précipité à Constantinople, juste avant sa mort. Quel curieux document qui enferme l’énigme de l’existence de ce génie poétique et à la fois de cet homme tourmenté, habité par des faiblesses humaines, en contraste avec une œuvre grandiose. Les strophes du Sire Thaddée écrites de la main du poète, serrent le cœur, suscitent une forte émotion. Soudain, vous êtes dans une autre époque… A la sortie, le soleil éblouissant sur la Seine, vous aveuglera. Il est difficile de revenir à la réalité, une impression qui saisit parfois à la sortie du cinéma après un film émouvant. Naturellement, viennent les paroles de Wyspiański des Noces. Inutile de chercher loin la patrie, elle est là. Il suffit de mettre sa main sur sa poitrine pour sentir sa cadence régulière, comme immortelle…

Tłum przed Biblioteką Polską w dniu pogrzebu Władysława Mickiewicza, 1926/Fot. THL_BPP

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