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Saison sensible – l’esprit du printemps au Palais de Tokyo

Maia / 03.03.2019
Instalacja Juliusa von Bismarcka, Palais de Tokyo, 2019, mat. presse, fot. Aurélien Mole
Instalacja Juliusa von Bismarcka, Palais de Tokyo, 2019, mat. presse, fot. Aurélien Mole

Saison sensible, tel est le titre de nouvelles expositions au Palais de Tokyo en ce moment de l’année qui apporte les changements et qui annonce le printemps à la sortie de l’hiver.


Sous la magnifique verrière, dans le vaste couloir resplendissant de lumière, nous sommes invités à faire une singulière déambulation par un artiste américain, Theaster Gates, né en 1973 à Chicago. Son œuvre ascétique et monumentale rend hommage aux victimes noires de la répression de 1912 sur l’île de Malaga aux Etats-Unis, d’où le gouverneur a expulsé la communauté des métisses, les condamnant à l’exode ; un moment tragique du peuple américain. Une pyramide d’ardoises, sorte de monument funéraire, évoque la toiture des maisons abandonnées. Le fond sonore – chant rituel – rappelle la tragédie. Plus loin, un néon tournant avec le nom de l’île sur un socle de marbre fait penser à un phare dérisoire sur des résidus antiques.

Theaster Gates, widok instalacji w Palais de Tokyo, 2019 / mat. presse

D’autres formes symbolisent le port désert avec des vestiges – masques, objets de culte – et l’absence de l’homme chassé de son paradis originel, de sa maison. L’installation regroupe des techniques et des matières diverses, vidéo, constructions abstraites, outils traditionnels, documents. Nous sommes confrontés à une œuvre forte, engagée, à la résonance actuelle, qui condamne toute répression et tout ostracisme social.

Instalacja Juliusa von Bismarcka, Palais de Tokyo, 2019, mat. presse, fot. Aurélien Mole

D’autres propositions ont un aspect beaucoup plus poétique, éphémère. Julius von Bismarck, né en 1983 en Allemagne, pose la question ouverte sur la protection et les menaces du milieu naturel par sa composition faite d’une balise maritime en mouvement vertical comme un pendule.

Fragment instalacji Angelici Mesiti, Palais de Tokyo, 2019, mat. presse, fot. Aurélien Mole

Angelica Meisti, née en 1976 à Sydney, par son œuvre intitulée, Quand faire c’est dire, relève la problématique du langage dans un espace vide de présence humaine.

Julien Creuzet dla Palais de Tokyo, widok instalacji / mat. presse for. Aurélien Mole

Julien Creuzet, né en 1986 en France, développe une rêverie colorée autour de jeux de lumières sur des plaques transparentes dispersées sous un fond sonore fluide.

Nous avons un aperçu sur le travail de quelques artistes de la jeune génération du monde entier, préoccupés par des thématiques diverses, entre les échos de la tragédie grecque au début du XXe siècle aux Etats-Unis et la sensibilité poétique et l’imagination abstraite.

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