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Photo : SPK Paris
Comme chaque année, le 9 mai marque l’anniversaire de la bataille d’Artois en 1915, au cours de laquelle de jeunes volontaires polonais ont participé à la défense de la France contre l’invasion allemandes.
Le 9 Mai les patriotes polonais se rassemblent au monument de la Targette pour commémorer le sacrifice de leurs compatriotes. De l’autre côté de la route se trouve un mémorial et un cimetière dédiés aux Tchèques, également volontaires lors de la Première Guerre mondiale. Il est de coutume que les délégations déposent des fleurs sur ces deux sites.
Les dépouilles de nos compatriotes tués au combat se trouvent au cimetière militaire de Notre-Dame-de-Lorette, la plus grande nécropole de France avec 45 000 morts.
Le Monument à la mémoire des volontaires polonais est situé à Neuville-Saint-Vaast ; en bordure de la route départementale d’Arras à Béthune, entre Targette et Souchez, au lieu dit Mont de Mortier.
La mémoire des Bayonnais est entretenue par les associations franco-polonaises sous l’impulsion et l’engagement de Monsieur Gabriel Garçon, président du Rayonnement Culturel Polonais. C’est également grâce aux efforts de Monsieur Garçon que le monument de La Targette a été restauré en 1994.
Cette année, le rassemblement patriotique était présidé par le Maire de Neuville-Saint-Vaast, Monsieur Jean-Pierre Puchois, et la cérémonie était dirigée par le conseiller municipal, Monsieur Arnaud Durier.
M. Garçon était représenté par Monsieur et Madame Fifer. Bien entendu, comme à l’accoutumée, Monsieur Antoni Zieliński, le gardien moral de ce lieu unique, était présent. Malgré son âge avancé et ses problèmes de santé, Monsieur Antoni est toujours là pour transmettre la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour la France.
Les délégations ont déposé des fleurs, l’hymne polonais a été chanté.
Monsieur le Maire a lu un vieux poème ,,Les Polonais” (ci-joint).
Comme il était difficile de se dire au revoir, une partie moins officielle a eu lieu, au cours de laquelle les délégations individuelles ont fait des déclarations spontanées sur la participation des Polonais.
Après la cérémonie officielle nous avons eu l’honneur de commémorer 4 soldats Polonais qui se sont battus pour la France pendant II Guerre mondiale : l’aviateur Kazimierz Bursztyn, l’aviateur Leopold Flanek, Josef Ostrowski et Un Polonais inconnu . Leurs tombes ont été décorées par un geste symbolique en mémoire de leur Patrie – la Pologne.
Le 8 mai, les célébrations du Jour de la Victoire à Neuville Saint Vaast ont été suivies par une délégation de la Fédération FPOO représentée par Zofia Dukalska et Zbigniew Adamek avec le drapeau de SPK Paris.
Le 9 mai, les combattants polonais étaient représentés par Andrzej et Maria Dembinski SPK Paris, avec le drapeau du SPK Paris et la Fédération FPOO était représentée par Hubert Michałowski et avec le drapeau de POWN – résistance polonaise par le collègue Stanisław Rzeszutko.
Les Polonais
Ils étaient dix, ils étaient cents, ils étaient des milliers à quitter leur pays, à s’expatrier.
Certains n’avaient pour ce voyage qu’une vieille valise pour tout bagage.
Ils ont laissé leurs parents et leurs amis, leurs vallées et leurs campagnes.
leurs villages et leurs montagnes.
Ils sont venus gagner leur pain à la seule force de leurs mains.
Ils ont trimé, ils ont souffert pour se sortir de leur misère.
Dans leurs yeux bleus pleins de souffrance, brillaient la foi et l’espérance.
Leurs cheveux blonds comme des blés mûrs, volaient au vent de l’aventure.
Avec leurs noms en “SKI” en “TCHAK” on les appelait les “POLAK”.
Au fond de la mine ils sont partis, leur destin était ainsi écrit.
Il fallait bien gagner sa croûte, pour nourrir les siens sans aucun doute.
Et puis plus tard, quand vient la guerre, comme beaucoup d’autres ils s’en allèrent.
Combien sont morts au fond de la fosse ou bien malades de silicose.
Combien sont morts au champ d’honneur, pour nous défendre, pour notre bonheur.
Combien reposent en silence sur cette douce terre de France.
Ils ont élevé avec honneur toute leur famille et tous les leurs.
Ils ont quitté leur pays, malheureux, mais ils ont emporté avec eux un peu de leur Patrie dans leur cœur, un peu d’espoir de jours meilleurs.
Ils ont légué à leurs enfants leur culture, leurs sentiments.
Ils ont légué leur joie de vivre et leurs chansons.
Beaucoup hélas ne le voient plus, partis pour ce voyage dont on ne revient plus.
Mais ils peuvent être fiers et regarder du haut du ciel que leurs efforts ne furent pas vains, que leur histoire n’a pas de fin.
Nous sommes là, sur cette terre de France, pays d’accueil et d’espérance.
Pour continuer ce qu’ils ont fait, nos chers parents,
les POLONAIS
photos : SPK Paris
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