Le cardinal Dziwisz : le pape était gênant, il exigeait le respect des droits de l’homme
fot. Audycje Radiowe/YouTube
« La tentative d’assassinat contre Jean-Paul II était la conséquence de son exigence constante du respect les droits de l’homme, en particulier dans le contexte de l’asservissement par le totalitarisme. À l’époque, un tel pape était gênant pour beaucoup », souligne le cardinal Stanislaw Dziwisz à l’occasion du 40e anniversaire de l’agression.
Le cardinal Dziwisz rappelle que saint Jean-Paul II s’est fermement engagé, dès le début de son pontificat, pour défendre les personnes persécutées et opprimées et les sociétés asservies par le totalitarisme.
Il était lui-même originaire de Pologne, un pays qui a connu les atrocités du nazisme et du communisme au 20e siècle. Il a parfaitement compris le mal causé par la violence totalitaire des autorités contre des citoyens individuels et des sociétés entières. C’est pourquoi il n’a cessé d’exiger le respect des droits et de la dignité de chaque être humain. Il en a payé le prix fort, mais la tentative d’assassinat n’a pas mis fin à sa mission, a déclaré le secrétaire de longue date de saint Jean-Paul II.
Il a ajouté que les moments qui ont suivi la tentative d’assassinat ont été très dramatiques car le pape risquait sérieusement de perdre la vie en raison de ses blessures. « En tenant le Saint-Père affalé et saignant abondamment, j’étais en état de choc, mais je savais que nous devions agir pour lui sauver la vie. Saint Jean-Paul II, malgré la douleur, est resté calme, s’est confié à Dieu et à Marie, et déjà sur le chemin vers l’hôpital, perdant connaissance, m’a dit qu’il pardonnait à l’assassin », se souvient le cardinal Dziwisz.
Il souligne également que, après sa convalescence, malgré les mesures de protection mises en place, saint Jean-Paul n’a pas évité les rencontres avec les gens et les pèlerinages à l’étranger, et a continué à prêcher son message avec courage. « Il a dit à plusieurs reprises que sa vie a été sauvée grâce à Marie. Il a rendu visite à l’assassin en prison et s’est entretenu avec lui pendant un moment. Les ennemis du pape n’ont pas réussi à l’arrêter par la violence ; il avait une mission que Dieu lui avait confiée et il l’a poursuivie jusqu’au bout », a noté le cardinal Dziwisz.
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