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Monseigneur Gądecki sur l’étendue de la crise humanitaire catastrophique au Liban

Bureau de Presse de la Conférence Episcopale Polonaise / 15.11.2021
episkopat.pl
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Le Liban est confronté à la plus grande crise économique et migratoire depuis 150 ans. Beaucoup de personnes n’ont pas les moyens de se nourrir, de se soigner ou de s’instruire. Le prix de la nourriture a augmenté de 400 % et la valeur du salaire perçu a été divisée par 14. Le taux de chômage est supérieur à 50 %. Le pays est confronté à des pénuries notables d’électricité, de médicaments et de carburant – a souligné l’archevêque Mgr Stanisław Gądecki dans son introduction à la messe organisée à l’occasion de la 13e Journée de solidarité avec l’Église persécutée. L’Eucharistie a été concélébrée par Mgr Georges Bacouni, archevêque melchite de Beyrouth et Jubail (Jbeil), qui a également prononcé l’homélie.


Le 14 novembre l’Église en Pologne a célébré la treizième Journée de solidarité avec l’Église persécutée. Cette journée, établie par une décision de la Conférence épiscopale polonaise en 2008, a lieu chaque année le deuxième dimanche de novembre. Elle est organisée par l’Association pontificale pour l’Aide à l’Église en détresse. Le pays sur lequel AED souhaite attirer particulièrement l’attention dans le cadre des célébrations de cette année est le Liban.

Archidiocèse de Poznań/Bureau de presse de la Conférence épiscopale de Pologne

Nous publions le texte intégral de l’introduction à la messe :

Introduction à la messe de la 13e Journée de solidarité avec l’Église persécutée
(Cathédrale de Poznań – 14.11.2021)

En ce deuxième dimanche de novembre l’Église célèbre – en plus de la Journée des pauvres – aussi la 13e Journée de solidarité avec l’Église persécutée. Le parallèle frappant entre la Journée des pauvres et la Journée de solidarité avec l’Église persécutée nous a été indiqué par le pape François il y a deux jours à Assise. Le Pape y a souligné l’importance évangélique de l’accueil et de l’hospitalité : « Là où il y a un vrai sens de la fraternité, il y a aussi une expérience sincère de l’hospitalité. En revanche, là où il y a la peur de l’autre, le mépris de sa vie, là naît le rejet ».

Cette année, la Journée de solidarité sera célébrée sous le slogan « En solidarité avec le Liban ». Le Liban est confronté à une crise économique et migratoire ; beaucoup de personnes n’ont pas les moyens de se nourrir, de se soigner ou de s’instruire. 77 % des familles libanaises n’ont pas assez d’argent pour se nourrir, et 60 % empruntent de l’argent ou achètent à crédit. Le prix de la nourriture a augmenté de 400 % (données de l’UNICEF). La valeur du salaire perçu a été divisée par 14, et le taux de chômage dépasse les 50 %. Le pays est confronté à des pénuries notables d’électricité, de médicaments et de carburant. Il s’agit de la plus grave crise économique depuis 150 ans.

Le Liban a une population d’environ 7 millions d’habitants, à laquelle s’ajoute, depuis 2011, une crise migratoire ; environ 1,5 million de réfugiés syriens, pour la plupart musulmans, sont entrés dans le pays.

Pour nous faire prendre conscience de l’ampleur de cette catastrophe humanitaire – à l’invitation de la section polonaise de l’Aide à l’Eglise en Détresse – Mgr Georges Bacouni, archevêque catholique de l’Église grecque-melchite de Beyrouth et de Byblos au Liban, est arrivé aujourd’hui à Poznań pour nous exhorter à aider le Liban par nos prières, nos sacrifices et en faisant connaître la situation dans ce pays.

Mgr Stanislaw Gądecki
Archevêque métropolitain de Poznań

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