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Édouard Papalski ‒ activiste de 92 ans qui passe du rêve à l’action

Artur Hanula / Marcelina Bańkowska / 24.11.2021
Monsieur Papalski au salon du livre à Paris, photo:  les archives de René
Monsieur Papalski au salon du livre à Paris, photo: les archives de René

Je travaille toujours pour les deux cultures : polonaise et française, ceci pour qu’elles puissent s’enrichir mutuellement. La France propage toujours l’enrichissement de sa culture ‒ souligne dans la conversation avec le site polskifr.fr Édouard Papalski, le descendant des Polonais, l’homme remplissant plusieurs fonctions et entreprenant des multiples initiatives. Il n’oublie jamais ses origines et s’engage pour commémorer l’histoire polonaise en France. Il fait également beaucoup pour rapprocher ces deux pays.


Édouard Papalski est né en 1929 à Marles-les Mines (Pas-de-Calais) au Nord de la France. Ses parents, les Polonais, venaient de Częstochowa. Sa famille vit en Pologne. Il la visitait en partant en colonies musicales de vacances qu’il animait. Il n’oublie jamais ses ancêtres. Étant né en France il se sent Français d’origine polonaise et il propage les initiatives invitant à ne pas avoir honte de son ascendance.

Je travaille toujours pour les deux cultures : polonaise et française, ceci pour qu’elles puissent s’enrichir mutuellement. La France propage toujours l’enrichissement de sa culture ‒ dit-il au site polskifr.fr.

C’est dans ce but qu’il a créé en 1966, à l’occasion de 100e anniversaire du baptême de la Pologne, une association Millenium. C’est une association française, indépendante des partis politiques, religions ou syndicats. Dans ses démarches il rappelle que 500 000 Polonais arrivés en France il y a 100 ans ont apporté avec eux non seulement leur main-d’œuvre, mais également leur culture.

Comme le rappelle Édouard Papalski, les Polonais après leur arrivée en France il y a 100 ans vivaient dans une sorte de ghetto. « Leur vie, c’était la mine et la paroisse » ‒ il souligne. Dans leur cercle fermé ils cultivaient leurs traditions polonaises. Étant élevé dans cette ambiance, le jeune Édouard a chanté en tant que soliste dans la chorale polonaise d’enfants, dirigée par prêtre Zaleski. Quand il avait 18 ans, le prêtre Czajka, qui dirigeait la chorale de jeunes KSMP (Katolickiego Stowarzyszenia Młodzieży Polskiej « L’Association Catholique de Jeunes Polonais ») un jour a décidé : « Edziu, tu vas diriger la chorale ». Du jour au lendemain il est devenu le chef de chœur KSMP. Comme l’a raconté Édouard Papalski au site polskifr.fr, la chorale est devenue connue dans toute la France. Indépendamment de lieu de concert, la salle était toujours remplie.

Monsieur Papalski – violoniste, depuis 50 ans chef de choeur polonais : dont 12 ans chef de choeur K.S.M.P. Marles les Mines, et directeur de la chorale Millennium Marles-Calonne-Auchel pendant 38 ans, photo :

Il convient de mentionner ici, que l’Association Catholique de Jeunes Polonais KSMP a été créée en 1930 à Lens pour promouvoir la formation religieuse, patriotique, culturelle et physique des jeunes Polonais émigrés.

Revenons cependant à l’histoire de notre interlocuteur. Édouard Papalski, possédant des diplômes, est entré dans l’administration française des charbonnages. Il arrivait souvent que les Polonais ne connaissant pas la langue française venaient dans sa maison pour que lui, ou sa sœur Helena les aident à traduire les documents ou à rédiger des lettres administratives.

Étant né en France, il a été convoqué à rejoindre l’armée française. Il évoque : « Je me rappelle que lors de la première Messe célébrée par l’aumônier militaire, je ne savais pas réciter ni « Notre Père », ni « Je vous salue Marie » en français. J’ai pleuré comme un enfant. Je me posais la question « Où est-ce que je vivais jusque-là ? ». C’est à ce moment-là que je me suis rendu compte que nous vivions dans un ghetto. J’ai pris immédiatement la décision : oui, il faut cultiver la tradition polonaise, mais vivant en France, il faut que nous nous adaptions au pays de résidence. J’appelle cela l’intégration qui diffère de l’assimilation ».

Un autre aspect important de la vie de Papalski c’est l’organisation des colonies de vacances. « Dans le temps d’après-guerre, nous avions animé dans les paroisses les colonies de vacances d’été pour les enfants polonais. J’ai suivi les prescriptions de la pédagogie française, ceci pour que chacun soit intégré dans la discussion, dans la prise des décisions. J’ai obtenu le diplôme du directeur. J’ai donc animé les célèbres colonies de vacances en Thugny-Trugny dans les Ardennes. (…) Il y avait environ 180 filles et garçons. Nous avons également accepté les enfants nés dans les camps de concentration en Allemagne » ‒ a souligné Papalski dans la conversation avec polskifr.fr.

Il a fondé également la bibliothèque polono-française. Il expliquait au gouvernement français qu’il voulait ainsi enrichir mutuellement la culture de ces deux pays. Il a obtenu des nombreuses distinctions de l’État pour ces initiatives novatrices.

Je n’ai jamais voulu devenir quelqu’un dans le mode. Ce sont les autres qui m’avaient choisi, comme pour le chef de chœur par exemple. Les prêtres venaient à mes parents pour qu’ils me persuadent d’accepter la présidence de l’Association Catholique de Jeunes Polonais KSMP. ‒ évoque Papalski.

Il cherchait toujours à être un homme bon, noble et exemplaire.

 

À suivre…

 

Dans la deuxième partie de l’interview nous pourrons apprendre des nouvelles initiatives que réalise actuellement l’invité du site polskifr.fr.

Édouard Papalski est également l’auteur d’un livre „Z Polonią i Polską w sercu” (en polonais) et « Une Vie en Polonia » (en français).

 

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